Un maire rafraîchissant! – Blogue La Seigneurie
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Un maire rafraîchissant!

Un futur vert?  C’est nous!

Dans le cadre de la semaine de l’environnement, l’équipe du balado de l’école secondaire de La Seigneurie, Les Chevaliers discutent, a eu la chance extraordinaire de s’entretenir avec le maire de la ville de Québec, monsieur Bruno Marchand.  Une entrevue inspirante et rafraichissante qui nous invite à prendre conscience de notre pouvoir collectif dans le but d’agir sur notre futur.

Marguerite Boivin et Ève D’Amours ont mené de main de maître cette solide rencontre, en compagnie de Kim St-Amant et Victoria Daisy. Nous sommes d’avis que TOUS les jeunes de la région de Québec devraient entendre au moins une fois cette discussion fort intéressante.

SA VISION DE L’ENVIRONNEMENT

Il est clair que pour le nouveau maire de la ville, l’idée de travailler en équipe est LA solution à tous les maux.  Pas question d’être seul dans son coin avec des idées.  Il faut se serrer les coudes et être un maillon de la chaîne.  « J’ai toujours porté en moi cette idée qu’on est nécessairement plus fort en équipe, qu’on peut l’être tout seul. »  C’est d’ailleurs de cette façon qu’il qualifiera son rôle à la mairie.  Pour lui, chaque corps de métier a son importance et loin de lui l’idée de prétendre qu’il a un rôle plus important que les autres.  Il est un maillon de la chaîne! Il fait partie de cette chaîne!

SON PARCOURS, SES ÉTUDES

Monsieur Marchand parle de ses études atypiques, passant des sciences humaines vers la géographie à l’université, avant de partir pour un premier voyage. Par la suite, il reviendra pour étudier en philosophie.  Ses voyages à travers le monde le feront cheminer au point où il retournera sur les bancs du collégial afin de devenir travailleur social.  Après une expérience comme travailleur de corridor au cégep, il occupera un poste au centre de prévention du suicide et  travaillera à Centraide avant de se retrouver à la mairie.  Il avait d’ailleurs un mot à dire aux élèves en ce qui concerne leurs réalisations futures.  « T’es extraordinaire, tu vas faire de quoi de grand, je crois en toi! »  Pour lui, il est important de foncer et c’est ce qu’il a fait lorsqu’il s’est lancé dans la course à la mairie de Québec.

MONSIEUR LE MAIRE

Vouloir devenir maire demande de la motivation.  Il y a nécessairement une étincelle qui alimente le désir.  Alors pour quelles raisons veut-on le devenir?  «Pour servir une communauté.  Pour la combinaison des humains qui font quelque chose qui les dépasse en raison de leur synergie de groupe.  Ensemble, la ville de Québec peut devenir encore plus extraordinaire parce que on va être nombreux à travailler à la créer verte, à la créer intéressante, la créer sociale, à la créer ambitieuse par des projets et la faire vivre de façon culturelle, sportive ou autre. Faire de la politique c’est cette idée de faire quelque chose d’encore plus grand, alors qu’on a un potentiel énorme, au-delà de notre intérêt individuel.»

Quand on a un rôle si important, on a tendance à penser que la personne en poste voudra laisser des traces sur son passage, léguer quelque chose à la population.  Bruno Marchand est un homme humble.  Il n’a pas cette prétention de vouloir laisser un leg à la ville.

« Le leg n’est pas important, c’est beaucoup trop égocentré, c’est beaucoup trop individualisé. Au final, dans 4 ans, dans 8 ans, le but c’est de dire : est-ce que la communauté est meilleure?  Est-ce qu’on est plus inclusif? Est-ce qu’il y a plus de monde?  Est-ce que les gens s’y retrouvent? Est-ce que les gens sont heureux? Est-ce qu’on s’émancipe, est-ce qu’on crée, est-ce qu’on fait face aux défis environnementaux? C’est ça le défi! Le jour où l’on réduit une ville à un maire, nous sommes foutus.  Une ville c’est 550 000 personnes et le maire c’est un rôle et ce n’est pas le rôle le plus important. C’est un rôle et d’autres y contribuent et c’est ce qui fait la force de notre ville! »

Maintenant qu’il est maire, il a réellement besoin de l’appui des jeunes.

« Même si tu doutes, je crois profondément en toi! On a besoin de toi, puis avec toi, on va faire une communauté extraordinaire! La mairie et la politique pour moi c’est de rassembler du monde et dire, on ne peut pas bâtir cette ville-là sans toi! » Voilà une belle invitation à se mobiliser et à participer à la vie communautaire.

CONSEILS AUX ADOLESCENTS

Bruno Marchand est un homme politique certes, mais il est aussi un bon père de famille.  Il a pris quelques instants pour donner quelques conseils aux adolescents en général.  « Trop souvent, on veut être parfait et on se trompe.  Pour moi la perfection ce n’est pas le résultat, c’est le processus. C’est de se mettre en chemin, c’est de faire le mouvement.  Il n’y a pas seulement un chemin qui mène à la réussite, il y a des chemins qui mènent au bonheur et qui mènent à réussir des choses et tant mieux si tu te trompes, ça t’aura permis d’apprendre, apprendre et toujours apprendre.

Si je me donnais un conseil à moi quand j’étais plus jeune ce serait : Arrête d’avoir peur! Fonce! Essaye! Trompe-toi! Trébuche! »

Monsieur le maire est vif d’esprit, il est humain et il veut nous faire réfléchir.  Ses années d’études en philosophie lui ont amené une sagesse et un regard différent sur la vie.  Il a amené la discussion vers un appel à l’action.

« On a préféré l’imperfection au néant. Le néant c’est de dire, je vais y aller juste quand je vais être sûr d’être parfait, juste quand je vais être sûr d’être extraordinaire et tu n’y vas jamais parce que t’attends tellement la perfection que ça devient le néant parce que tu n’avances pas! Préférer l’imperfection c’est de dire j’y vais, j’essaie d’apprendre et quelque temps plus tard tu te rends compte que tu fais des choses extraordinaires. »

LA VILLE DE QUÉBEC ET L’ENVIRONNEMENT

Comme il s’agissait d’une invitation liée à la semaine de l’environnement et du jour de la terre, il fallait maintenant aborder le sujet principal.  L’équipe du balado a d’abord voulu qu’il établisse un constat de sa ville au moment où il la prend en charge.

« Elle est correcte. Mieux que bien d’autres villes dans le monde, mais il faut viser la lune parce que ce n’est pas suffisant. Il faut faire plus, il faut faire plus grand, il faut faire plus vite et honnêtement ce ne sera pas sans les jeunes. Parce que les vieux que nous sommes, sommes souvent enracinés dans des vieilles façons de faire, on a peur de changer nos façons de faire et la mobilisation des jeunes à nous imposer un agenda, à aller plus vite, à aller plus loin, à nous obliger à repenser nos pratiques, c’est nécessaire. 

Cette planète-là, c’est la vôtre encore plus que la mienne et c’est à nous d’être plus rapide, mais on a besoin de vous, on a besoin de votre feu sacré pour dire : “Hey les vieux!  C’est le temps de bouger!” Et honnêtement, ce n’est pas vrai qu’on est impuissant face à l’environnement.  On a beaucoup de pouvoir.  Il faut prendre le pouvoir qu’on a et il faut agir! »

Et une fois le constat actuel fait, qu’en est-il de l’avenir de la ville au niveau environnemental?

« Plus d’aménagements qui permettent aux gens de se déplacer par des transports actifs, plus de sécurité pour les piétons, pour les vélos. Mobilité durable, mobilité active, transport collectif. Le but c’est que les gens aient des choix pour se déplacer de façon écologique. »

Dans le jargon, on espère souvent que les bottines suivent les babines!  Nous avons donc voulu savoir quelles étaient les actions posées au quotidien par notre maire pour faire sa part pour l’environnement.

« J’essaie de faire le plus grand effort de consommer et d’acheter avec des entrepreneurs d’ici et des entreprises d’ici et idéalement des produits d’ici. Au-delà de la consommation, de la gestion des déchets, d’essayer d’en produire le moins possible, du recyclage et de la réutilisation, tout ce qui peut aider.  L’achat d’une voiture hybride rechargeable pour la ville de Québec, me déplacer en vélo ou à pied. Éviter les plastiques, utiliser du shampoing en barre pour ne plus utiliser de shampoing avec des bouteilles de plastique. L’utilisation de l’eau…on essaie d’adapter nos vies à faire des efforts qui ont de l’impact. »

Monsieur Bruno Marchand est un homme bien de son temps qui fait passer le bien de l’humain et de la planète avant tout.  Nous étions curieux de savoir quel était son souhait pour les étudiants à propos du réchauffement climatique.

« La terre est de moins en moins patiente.  Il faut amener des changements significatifs pour faire une différence.  La jeunesse doit être nécessairement un guide, un leader, une force pour faire bouger les choses et ça suppose de quitter notre propre confort pour mobiliser, rassembler et dire aux politiciens : Agissez!  C’est maintenant qu’il faut le faire, on n’a pas le goût d’attendre que vous ayez manqué de courage pour après ça vous remplacer…le temps nous manque et il faut être très très très proactif. Je préfère affronter les forces de l’inertie qui ne veulent pas qu’on change et qui critiquent, que de regarder les jeunes générations dans les yeux alors que l’on savait et leur dire que je n’ai pas eu le courage d’agir. Je préfère regarder les jeunes générations dans les yeux et leur dire que j’ai le courage d’agir, je pense qu’on n’a pas le choix. Par contre, j’ai beau avoir la plus grande des motivations, ça ne se fera pas sans vous. Sans votre capacité à prendre et à porter le bâton de pèlerin, ça n’arrivera pas. »

CHAQUE PAS DE PLUS EST UN PAS DE PLUS!

En terminant cette entrevue, monsieur le maire nous a lancé quelques idées pour réduire notre consommation de GES qui ne peuvent nous laisser indifférents.

« Chaque déplacement qu’on ne fait pas dans une voiture c’est un gain. Chaque action qu’on pose où on n’utilise pas de plastique c’est un autre gain. La somme des gains, elle est collective, elle a une influence.  La capacité de se mobiliser, de participer à des événements, de dire, de réclamer, de prendre la parole, d’inciter, d’inviter, d’imposer aux politiciens un agenda c’est nécessaire. C’est ce qui va faire les plus grandes différences.  Faites des petits gestes, c’est la bonne direction et en plus si vous avez envie de vous mobiliser ça va nous aider grandement. Cette planète-là on va la laisser aux jeunes et aux moins jeunes avec une perspective verte! »

Vous pensiez que monsieur Bruno Marchand était inspirant?  Eh bien nous, on vous le confirme!

Photo: Radio-Canada

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